Ce mois-ci, vous avez droit à un compte rendu transversal puisque les 3 groupes de l'Université du Temps Libre se sont frottés à ces exercices !
Exercice 1 : Pierre / Feuille / Ciseaux
Ecrire un micro texte de 3 lignes qui se terminent respectivement par les mots pierre(s) / feuille(s) ou papier(s) / ciseaux.
On peut jouer avec les homophones et les homonymes, faire des jeux de mots (même ceux tirés par les cheveux sont autorisés).
Exemple personnel :
Ceux qu’on appelle les cœurs de pierre
cachent d’énormes portefeuilles
qu’ils défendent à coups de ciseaux.
Le but du jeu est d'écrire un maximum de triptyques en 15 minutes et d'épuiser toutes les possibilités afin d'avoir du choix pour une sélection qu’on mettra dans le recueil en fin d’année.
Après une première lecture, on se redonne 5 minutes de plus pour réécrire ou mixer des triptyques déjà entendus.
Voici 3 échantillons de cette récolte :
C’est l’anniversaire de Pierre.
J’inscris en lettres d’or son nom sur une feuille,
Puis je la déchiquète à grands coups de ciseaux.
Améthis
C'était une nuit de décembre où le froid faisait geler les pierres.
La lune, magique, dessinait la silhouette des arbres, dépourvus de feuilles.
Et, là-bas, sur le lac glacé, Suzon patinait, gracieuse, entre salto et ciseaux.
Gene
Au fusain sera la pierre,
Blanc le papier.
Enfin, ciseaux.
Françoise
Exercice 2 : La déclinaison
Le but est d'écrire un texte de 6 lignes dont le début de chaque phrase respecte le modèle suivant :
Je ou J'….
Tu….
Il ou Elle ou On….
Nous ….
Vous …..
Ils ou Elles ou Eux…..
Exemple :
Je suis dans un bar avec Marco.
Tu es ailleurs, loin de nous.
Il me parle de toi.
Nous décidons de t’appeler.
Vous avez l’air de bien vous entendre.
Ils disent sur BFM « La canicule fait rage ».
Après une première lecture, on rajoute un tour d'écriture dont le but est de développer le texte en intercalant une phrase entre chaque ligne, tout en respectant la déclinaison du départ.
Exemple :
Je suis assis dans un bar avec Marco.
Je ne le supporte plus.
Tu es ailleurs, loin de nous.
Tu me manques.
Il me parle de toi.
Il a du mal à cacher sa fierté.
Nous décidons de t’appeler.
Nous, ça veut dire que Marco m’a persuadé.
Vous avez l’air de bien vous entendre.
Vous renvoyez l’image d’un couple parfait.
Ils disent sur BFM « Les incendies font rage ».
Ils disent sur BFM « Tout est dévasté ».
Et on recommence une dernière fois avec la même contrainte, passant ainsi de 12 à 18 lignes.
Après ces trois tours d'écriture et de développement, vous pouvez retravailler votre texte chez vous de manière libre. Vous pouvez supprimer/conserver les déclinaisons qui vous plaisent, restructurer l'ensemble, ne garder que quelques lignes et partir sur l'écriture d'une histoire, rajouter des rimes... Bref, prenez plaisir à vous libérer des contraintes !
Voici un poème écrit par Jean-Pierre (Libourne), à partir du travail effectué avec cet exercice.
Je ne suis qu'une fille...
Je ne suis qu'une fille, une tout'petit'fille
Tu chantes comme pour oublier ce qui t'attend
Je t'imagine là-bas, dans ce monde qui vacille
Tu sais déjà qu'il n'est pas très bon d'être grand
Elles se révoltent dans le pays persan
Nous les voyons par les rues brûlant leurs foulards
Ils se sont révoltés en ce lointain Iran
Nous les voyons tomber de front sur les boul'vards
Elles risquent leur vie par les mollahs molestées
Ils sont solidaires et pensent révolution
Vous voyez les images, se sont-elles imprimées ?
Ne les oubliez pas, ce serait démission
Enfin, vous pouvez refaire cet exercice avec d'autres déclinaisons comme par exemple :
Un
Deux
Trois
Quatre
(...)
Exercice 3 : Le défi des 100 mots sans répétition
Le défi consiste à écrire une histoire censée d’environ 100 mots sans jamais répéter le même mot. On tolère cependant les homonymes et homophones.
Par exemple : La guitare est tombée hier, depuis le la sonne faux.
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