Fragments poétiques n°27.
Suite et fin de la virée nocturne dans le Tokyo électrique.
Dans les quartiers électriques, y'a des salles d'arcade bondées, des temples du joystick pour gamers surdoués.
Pour défendre leur honneur, des otakus survoltés se fritent sur Street Fighter dans des combats exaltés.
Pour évacuer leur stress, des robots sapiens dépensent toutes leurs pièces dans des machines à pinces.
Ils sirotent un soda en essayant d'attraper une figurine Yoda ou bien une mini poupée.
Une peluche kawaï, un briquet Pokemon, un porte-clé samouraï ou un sachet de trombones.
On peut aussi y voir ces gars qui dansent sur des machines, avec le logo SEGA imprimé sur la rétine.
Synchronisation totale des corps désarticulés. Symbiose digitale, chorégraphie connectée.
Mais loin de la folle activité de ces défaites foraines, au service comptabilité, des hyènes recomptent leurs yens.
Elles s'enivrent de saké dans des tasses en porcelaine. Elles trinquent à la santé du chiffre de la semaine.
-- CRÉDITS --
🖋 Texte : Vincent Pessama (Extrait de mon carnet de voyage, Japon novembre 2017).
📸 Photo originale : CANVA
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